Edwige Alessandri Date De Naissance

August 2024 · 8 minute read

Edwige Alessandri Date De Naissance – À trois reprises en 2000, Edwige Alessandri a été reconnue coupable dans le Vaucluse du meurtre de son mari. La réouverture du dossier a eu lieu en 2012. Dans “Heure du crime” de RTL, on revient sur une enquête chaotique et toujours non résolue. “Le mystère de la ferme”, “Un coupable idéal”… Si l’affaire Alessandri était une fiction, elle pourrait porter plus d’un nom.

Malheureusement, ce livre tragique a ruiné des vies et porté atteinte à un système judiciaire qui lutte encore pour se remettre des effets des dix-neuf dernières années. Un autre jugement sera rendu la semaine prochaine, le 6 juin. Même s’il ne sera pas le dernier, il établira un précédent et répondra à une question pressante : Edwige Alessandri aura-t-elle un jour droit à un quatrième procès devant une cour d’assises ?

Le 16 juillet 2000, dans un petit coin de paradis du Vaucluse, à Pernes-les-Fontaines, a commencé le chemin de croix de ce numéro. Le couple Alessandri avait toutes les raisons de faire la fête ce soir-là. Ils peuvent célébrer le succès de la “melon party” qu’ils ont prévue à l’épicerie il y a deux jours derrière les murs de leur ferme, au bord de la piscine. Les choses ont « explosé » aux caisses du magasin. Au contraire, la maison est réveillée de son sommeil par une nouvelle explosion qui se produit vers minuit.

Filtres à cigarettes inhabituels

Richard, le patriarche de la famille, est allongé dans son lit, une blessure par balle au visage et une épaule percée. Sa compagne de sommeil Edwige a appelé les pompiers. Les forces de l’ordre se présentent. Les intrus qui sont entrés par effraction dans la chambre à minuit font l’objet de l’histoire d’Edwige.

Toutefois, aucune trace d’effraction n’a été détectée lors de l’enquête préliminaire des gendarmes. Tout est toujours là. Et puis il y a les traces de poudre sur les mains de Brice, 13 ans, le plus jeune de la famille. En quelques heures, la police avait retenu une hypothèse : Edwige et ses deux fils étaient les seuls témoins du meurtre de Richard Alessandri, survenu en privé au domicile familial.

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L’arme à feu a échappé aux recherches des autorités. Impair. Les empreintes de pas et les mégots de cigarettes trouvés dans le jardin sont également déroutants, car ils pourraient dissiper les soupçons des trois membres de la famille. Ces mégots de cigarettes contiennent l’ADN d’un homme tristement célèbre pour ses cambriolages ; cependant, leur analyse prendra trois essais et neuf ans.

Allégations non fondées

Mais à l’automne 2000, la formation religieuse des gendarmes était terminée. La police place Edwige et son fils aîné Yohan en garde à vue. Dans un appartement proche de la gendarmerie, le benjamin, Brice, est soumis à un interrogatoire insolite. Yohan accuse sa mère et sanglote de manière incontrôlable. Juste au moment où un interrogatoire est en cours. Mais je comprends ; l’affaire est désormais close.

Il n’y a aucune preuve. Mais des croyances. Outre le fait que la réussite sociale du couple n’était qu’un acte, les choses se détérioraient pour le couple. Edwige est incarcérée. La cour d’assises du Vaucluse a prononcé en janvier 2006 sa peine de douze ans de prison pour le meurtre de son mari. A l’audience, ses enfants ont témoigné pour sa défense. Absolument rien ne s’est produit.

D’après ce que nous informait Yohan en 2011, « les innocents se défendent souvent très mal ». D’autres jurés ont confirmé le premier verdict lors de l’appel de décembre 2006 à Nîmes. Cependant, la Cour de cassation a censuré ce deuxième procès. Un nouveau procès s’est tenu à Lyon en février 2009, où le président a finalement choisi de comparer l’ADN extrait des mégots de cigarettes au Fichier national des empreintes génétiques.

Il ne suspendra toutefois pas l’audience avant d’avoir pris connaissance du rapport d’expertise. Edwige écope de dix ans de prison après avoir été reconnue coupable une troisième fois. L’ADN du mégot de cigarette s’est révélé correspondre à celui d’un homme ayant des antécédents de cambriolages… Quelques semaines plus tard, le verdict était différent.

Vers un examen du verdict ?

Après sa sortie de prison, Edwige Alessandri entame immédiatement le combat pour faire réviser sa condamnation. Un processus laborieux avec très peu de chances de succès. Son innocence est claire pour elle. Selon son avocat actuel, Damien Brossier, la principale chose qu’elle ignore est l’identité de l’assassin de son mari.

La juridiction de révision a demandé des informations complémentaires en octobre 2012. L’ouverture d’une fenêtre s’ouvre alors. Un nouveau scénario pour le meurtre de Richard Alessandri se dessine par les enquêtes menées par la PJ de Montpellier (Hérault). Une bande de cambrioleurs est en fuite après une invasion de domicile. Mais les policiers de Montpellier n’ont plus été sollicités pour mener une enquête depuis qu’un autre juge s’est chargé du dossier en 2013.

Les gendarmes de Carpentras (Vaucluse) et leurs confrères d’Avignon sont en charge du dossier. C’est-à-dire la même brigade qui avait déclaré Edwige coupable. “C’est ridicule”, intervient soudain Me Brossier. C’est presque intentionnel. Le juge a classé l’affaire sans suite le 20 avril 2018, à l’issue d’une enquête assez approfondie.

Sortez d’ici, je ne le fais pasc’est quelque chose de plus intéressant. La chambre de l’instruction devra alors rendre son verdict la semaine suivante. A l’issue de la procédure de révision, la Cour de cassation rendra son avis.

Seul un petit nombre de condamnations pénales ont été examinées

Ceux qui estiment que leur condamnation était erronée ont une dernière possibilité de faire appel auprès du tribunal de révision. Mais il y a un chemin long et sinueux pour y arriver. La première étape consiste à passer par la commission de révision des condamnations pénales composée de cinq magistrats nommés par la Cour de cassation.

Toutes les demandes de révision et les demandes de suspension de peine doivent être reçues et examinées par cette commission. Pour demander le réexamen d’une affaire, il suffit de quelque chose de nouveau ou de quelque chose qui n’était pas connu du tribunal le jour du procès, « de nature à faire naître un doute sur la culpabilité du condamné », comme le précise l’article 622 du Code de procédure civile.

Code de procédure pénale. L’affaire Alessandri a bénéficié de preuves supplémentaires et d’ADN trouvés sur un mégot de cigarette, qui n’étaient pas disponibles lors du procès. La commission mène alors toutes les enquêtes qu’elle juge nécessaires. L’étape suivante consiste à décider si la demande de réexamen peut être prise en considération.

Il y a peut-être eu des milliers de demandes en quinze ans, mais moins d’une centaine ont réussi à traverser ce dédale de formalités administratives. Cela est particulièrement vrai dans les affaires pénales, où seul un petit nombre de demandes sont effectivement approuvées. Si la Cour de révision juge la demande valable, elle annulera la décision et renverra l’affaire au tribunal d’origine, qui doit être du même ordre et du même niveau.

Ainsi, Edwige Alessandri est incertaine quant à l’obtention d’une seconde opportunité. Incertain, tout comme la véracité de l’histoire. La demande de révision a été jugée irrecevable par la commission d’instruction de la Cour de cassation. Aucun autre essai ne sera mené. Edwige Alessandri, qui a toujours nié avoir tué son mari Richard, 42 ans, directeur de l’Intermarché de Pernes, à leur domicile de Pernes dans la nuit du 16 au 17 juillet 2000, par un coup de feu, avait une chance d’obtenir gain de cause. quatrième procès hier.

Après sa condamnation par trois juridictions pénales distinctes, Edwige Alesanssdri a demandé l’annulation de la Cour de cassation sur la base d’un nouvel élément de preuve : une empreinte ADN sur deux mégots de cigarettes découverte sur la pelouse de la ferme familiale, qui “correspondait” à l’issue du troisième procès en 2209 à la cour d’assises du Rhône.

Puisque le profil ADN appartenait à un cambrioleur en série, la défense a dû s’appuyer une fois de plus sur la même théorie erronée – un cambriolage qui a mal tourné. Un groupe de délinquants et le meurtrier présumé auraient pu être identifiés grâce à une enquête. La Commission d’examen des demandes de révision et de réexamen a cependant déclaré hier la demande irrecevable lors de ses délibérations.

Puisque la décision ne peut être contestée, l’affaire restera entre les mains du comité de jugement de la Cour de révision et un nouveau procès ne sera pas nécessaire. Edwige Alessandri a déjà été reconnue coupable d’assassinat de son mari et de manipulation de scène de crime par les cours d’assises du Vaucluse, les cours d’appel du Gard et du Rhône sur renvoi en cassation.

Cette conclusion sera maintenue jusqu’à ce que de nouvelles preuves apparaissent. Le 20 février 2009, elle a également été condamnée à dix ans de prison à Lyon. Contacté hier, l’avocat d’Edwige Alessandri, Me Damien Brossier, a exprimé la réaction “stupéfaite” de son client face à cette décision. C’est inconcevable.

Il ne peut y avoir de place pour l’incertitude dans cette situation. L’avocat grogne, “dommage parce que les mots me manquent”, sur le fait qu’on “ne veut pas, on ne veut pas” faire les choses. Me Marc Geiger, qui représentait Brice Alessandri, 12 ans, fils d’Edwige et Richard, lors du drame, partageait ce sentiment.

“Sa déception est profonde. Même s’ils avaient espéré une nouvelle perspective, cette famille a été dévastée. Ce n’est pas exact, j’en ai peur. Moi Les commentaires de Patrick Gontard, qui conseille Yohan Boguslawn, l’autre fils d’Edwige et gendre de Richard Alessandri, sont plus subtils. Depuis que l’ADN a été découvert sur des mégots de cigarettes transportables, cette décision prudente surprend quelque peu.

La conclusion d’une affaire ne suit pas toujours la conclusion d’un chapitre. Nous devons croiser les doigts pour un nouveau développement. Du côté des parties civiles, M. Serge Billet affirme que le premier geste était “purement stratégique” et n’est pas surpris par la décision du tribunal de grande instance.

Les parties civiles sont aujourd’hui rassurées par les trois condamnations prononcées par la cour d’assises ; ils restent convaincus que le meurtre a eu lieu dans une épouvantable salle de réunion familiale. Jeudi, l’affaire Alessandri reprendra son chemin devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nîmes.

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